Qu'est-ce qu'une succube ? Petite historique
La figure de la succube est très ancienne et multi-culturelle. La mythologie est riche à son sujet. On retrouve des démons se nourrissant des pulsions et envies sexuelles dans la très grande majorité des cultures et des religions. Popularisé en occident à travers la religion chrétienne et juive, on retrouve également ce concept très similaire dans l'Islam avec les goules ou certains djinns. On y trouve des références multiples mais pas toujours claires dans la Bible (dans l'Ancien testament), dans le Talmud et ce qui nous ait parvenu des mystiques akkadienne ou sumérienne.
La figure de la succube est intrasèquement liée à la figure de la femme insoumise à Dieu, à la religion, à son mari ou aux codes sociaux de son époque. Elle est la femme fatale qui détourne le croyant de sa Foi en usant des passions charnelles pour le tenter. Les succubes sont aussi associées aux femmes adultères ou qui utilisent leurs charmes pour détourner un homme amoureux de son épouse légitime. Il faut bien comprendre que la succube est autant un adjectif irréventieux pour la gente féminine, appuyant la doctrine religieuse, que des entités spirituelles pouvant intéragir avec les humains. Ces démons femelles ont aussi été connues grâce à la littérature, jusqu'à plus récemment dans les mangas ou les jeux vidéos.
Les succubes auraient comme reine Lilith, une divinité présente sous des traits et références quelques peu chaotiques à travers l'histoire. On la connaît principalement comme la reine de l'Enfer. Si cette figure féminine puissante qui a regagné quelques lettres de noblesse avec certains courants féministes ou païens a des racines floues, les succubes sont clairement identifiées sans faux semblants et les témoignages de leurs méfaits, avérés ou non, sont nombreux.
Les succubes ont un équivalent masculin, les incubes, dont le mode opératoire est similaire. Les incubes s'attaquent eux aux femmes et aux hommes homosexuels. Certains praticiens considèrent que les succubes et les incubes sont une seule et même entité, ce qui est une bonne hypothèse.
Mode opératoire et comportement d'une succube
La succube est une entité démoniaque vampirique se nourrissant de l'énergie sexuelle d'un humain. Son unique objectif est d'en avoir toujours plus, en influençant sa victime et en la manipulant. Les armes favorites du succube sont les fantasmes considérés comme tabous, la misère sexuelle, la frustration, les pulsions noires, comme l'attrait pour le viol, ou des comportements déviants comme la pédophilie. Les succubes sont des esprits dévoreurs qui ne sont pas connus pour s'arrêter d'agir avant d'avoir poussé leur victime dans les comportements les plus nuisibles et dangereux pour son intégrité physique, morale ou psychologique.
Les succubes s'attaquent en priorité aux personnes fragiles, dépressives ou atteintes de troubles du comportement ou de maladies psychiatriques. Ils apprécient particulièrement certains médiums à cause de leur sensibilité aux mondes invisibles. Il peut aussi s'attaquer à un homme abusé dans son enfance et qui n'a pas pu ou voulu surmonter son traumatisme. Plus un homme (ou une femme le cas échéant) a des énergies sexuelles mal contenues ou mal vécues, plus celui-ci est une cible intéressante. Certains succubes n'hésitent pas à tenter des hommes pieux ou ayant une foi forte pour le plaisir de les détourner de la religion ou les inciter à pécher en provoquant une crise spirituelle. Ils s'intéressent aussi aux mages ou sorciers s'intéressant aux arts noirs et au travail avec des forces qualifiées de sombres.
Un succube commence à tisser sa toile dans la très grande majorité des cas sans que sa victime n'en ait pleinement conscience. Ils sont le plus actives la nuit, en provoquant des rêves ou cauchemars érotiques généralement malsains ou très intenses. L'énergie dégagée par ces rêves les nourrit et renforce petit à petit l'influence sur leur victime. Le succube n'hésite pas à se déguiser sous les traits d'une femme fatale ou sexuellement irrésistible en s'appuyant sur les fantasmes d'un homme. Si il n'a bien sûr pas de corps physique, elle utilise l'imagination, la visualisation spontanée ou l'imagerie mentale pour densifier ses énergies afin d'agir. Dans de très rares cas, certains sorciers ou mages invoquent volontairement un succube, souvent en vue de marchander avec elle la capacité de séduire, de pervertir ou d'augmenter leur libido.
Un succube peut provoquer volontairement l'éloignement entre un homme et sa conjointe, par des mécanismes divers et variés (disputes de couple, adultère, frigidité de la femme, etc.). Comme tout prédateur, il cherche à créer une forme d'addiction au sexe, toujours lié indirectement ou non à ses actions. Le succube pourra aussi nourrir une relation nuisible entre sa victime et une autre femme qui elle-même sera une alliée (inconsciente) du succube. Ce peut être une femme nymphomane, déviante, avec de mauvaises moeurs, obsédée ou obsédante, qui souhaite elle-même monopoliser l'attention d'un homme.
Dans le cas où un homme n'est pas assez "docile", le succube peut elle-même, si il est assez puissant, s'en prendre directement à sa victime. Ce peut être par des manifestations nocturnes allant d'un rêve sexuel traumatisant provoquant une éjaculation à une agression physique ou vécue comme telle. Ce sont des situations rares, car un succube préfère généralement la manipulation et la mise en place d'une tentation permanente qui tourmentera sa victime en le confrontant à ses propres limites morales ou éthiques.
Il n'est pas impossible qu'un succube puisse faciliter des traumatismes et évènements de la vie servant ses intérêts : mauvaises rencontres, situations poussant un homme à céder à ses instincts les plus malsains, relation sexuelle avec une femme ou un homme ayant des pratiques auxquelles ne se seraient jamais livrée sa victime auparavant (le sado-masochisme, les rapports avec plusieurs partenaires, l'absence de contraception ou de protection contre les IST/MST, l'inceste, des rapports avec un(e) mineur(e) ou une personne beaucoup plus jeune, etc.).
Plus un succube a d'influence sur sa victime, plus celle-ci aura du mal à se défaire de ses griffes. Dans des cas gravissimes, le succube peut provoquer des comportements dépressifs, auto-destructifs, voir suicidaires.
Détecter l'influence d'une succube
La construction psychologique d'un individu quel qu'il soit le poussera nécessairement un jour ou l'autre, durant son adolescence ou plus tard dans sa vie d'adulte à découvrir sa sexualité et tester ses limites. Il ne faut donc pas voir l'action d'un succube au moindre trouble sexuel.
Un succube ainsi sur la psychologie d'un homme, en jouant volontairement sur la frontière entre les tendances naturelles de celui-ci et des comportements déviants nés de son action. Ainsi, sur le fil du rasoir du psychisme, il n'est pas évident de détecter une telle manipulation invisible, si elle existe.
Certains signes peuvent toutefois mettre la piste d'une action occulte de la part d'un succube :
Ce qui ressort le plus des témoignages que j'ai pu recueillir de personnes victimes de succubes, c'est le sentiment que notre vie sexuelle nous échappe, qu'elle devient une obsession, avec chaque jour de nouvelles lubies très éloignées de leurs envies habituelles.
Il est possible de faire un diagnostic équivalent à celui d'un envoûtement, car les effets sont très similaires.
Délivrance de l'influence d'une succube
Il est possible d'éloigner un succube et d'arrêter ses méfaits.
Une première approche est celle du dégagement énergétique utilisant des techniques qui fonctionnent pour tout autre type d'entité : le rituel de bannissement du pentagramme, pratiqué aussi longtemps que nécessaire permet d'expulser hors de l'aura d'une personne le lien qu'une succube à construit.
C'est pourquoi la première des choses à faire est de consulter un psychologue, un sexologue ou un psychiatre (par l'intermédiaire d'un médecin). Il est essentiel de traiter en profondeur les causes d'une vie sexuelle anormale, malsaine ou trop intensive et mal vécue. Un traumatisme vécu pendant l'enfance, un mal-être général, une dépression ou une maladie psychiatrique non traitée comme une skizophrénie sont autant de portes grandes ouvertes pour ce type d'entités.
D'une manière plus spirituelle ou religieuse, se mettre sous la protection d'une figure sacrée peut énormément aider voir corriger ce type de problèmes. Je recommande personnellement la neuvaine à Saint Benoît qui est reconnu pour ses actions contre les attaques occultes. De plus, connu comme une infleunce majeure du monachisme occidental, avec la célèbre règle de Saint Benoît suivie par de nombreuses communautés monastiques, c'est un Saint qui est une image de modération, de piété et de chasteté. La récitation de prières à ce saint, ou à l'Archange Saint Michel sont ainsi préconisées pour les croyants chrétiens.
Si un homme n'est pas croyant, la meilleure solution reste d'affamer le succube en cherchant à avoir une vie sexuelle plus normale et contrôlée. Dans une situation de concubinage ou de mariage, le fait de communiquer avec sa conjointe est essentiel pour travailler sur les raisons qui poussent une victime à s'intéresser à des fantasmes malsains. Renforcer le couple autour de l'amour et une vie sexuelle plus saine peut ainsi contrecarrer les actions d'une succube. Dans le cas d'un célibat, la victime devra faire des efforts pour réduire son addiction au sexe, en comblant le manque sous-jacent grâce à d'autres occupations : travail, travaux manueles, investissement dans une activité culturelle ou artistique, voyage, etc.
Enfin, il peut être très intéressant de discuter de manière anonyme dans un groupe de paroles afin de mettre des mots sur son vécu, ses expériences sexuelles, en vue de recevoir un soutien de la part d'autres personnes dans l'absence de jugement et la compréhension de ce type de problèmes. Les efforts personnels n'en seront que plus faciles.
Dans des cas plus graves, il est possible de se confier à un proche ou un médecin afin de faire une demande de traitement dans une clinique spécialisée traitant les problèmes d'addictions au sexe. Ces établissements peuvent aider à la reconstruction personnelle, au travail sur soi, à une meilleure compréhension de ses besoins sexuels, avec un travail régulier encadré par le personnel soignant (psychiatres, sexologues, bénévoles écoutants, etc.).
MAJ : suite à la publication de l'article, on m'a suggéré une autre méthode : celle de les insulter et de se moquer d'elles, comme faisaient les grecs. Je ne l'ai pas testé directement sur un succube, mais je confirme que beaucoup d'entités supportent mal cela et cela s'imprime dans les énergies personnelles, ce qui rend plus résistants à ce type d'attaques. Merci à Melmothia pour cette suggestion.
Conclusion
Les succubes sont des êtres spirituels redoutables et vicieux qui utilisent les failles du psychisme humain pour parvenir à leurs fins. Il est évident que j'incite à la prudence toutes les personnes souhaitant travailler avec ce type de démons.
Une entité ne peut attaquer un individu que si celui-ci a des failles qu'elle peut exploiter. Il y a donc un travail important à faire sur soi pour toute personne spirituelle. En rendant le terreau de notre esprit et de nos passions moins fertiles pour ce genre de nuisances, on peut ainsi se préserver de l'actions occulte de ces entités.
Il est à mon sens contre-productif de consulter un médium pour savoir comment de débarasser d'un succube, car au mieux il ne pourra que corriger les dégâts qu'elle provoque, mais sans pouvoir aider une victime à fermer les portes qu'ont utilisé ces entités parasites. Un encadrement médical et psychologique est donc nécessaire.
Je n'ai pas parlé du fait de se confesser à un prêtre pour parler de ce sujet, car à mes yeux le nombre de prêtres capables de vraiment écouter et prendre ce type de problématique au sérieux est hélas trop rare. Ils ne sont pas formés à ces problématiques qui sont à mes yeux une réalité. Je préconise donc cette double approche médicale-psychologique et de travail sur soi pour travailler efficacement à la libération de ce genre d'influences occultes.
Le travail de dégagement énergétique devient le point final qui peut mettre fin aux nuisances, mais il ne faut pas oublier l'essentiel : il faut soigner autant l'homme que son esprit.
Crédits images :
- Isra
- La Croix
MAJ : cet article a été actualisé en intégrant les remarques des internautes, merci à Danièle Fortin-Protin et Melmothia.
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