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La planche Ouija est un support de communication lié à la médiumnité qui souffre d'une réputation largement déméritée. Et ce, notamment suite à de nombreux faux témoignages ou d'expériences de personnes débutantes sincères, mais pétries de fausses certitudes sur le paranormal et manquant de préparation ou de recul. Dans cet article très long, mais je l'espère très complet, je vous propose de vous donner une vision aussi neutre que possible de la planche ouija en répondant à un maximum de questions sur son utilisation, le déroulement d'une séance de spiritisme, sur ce qu'il peut arriver, avec de nombreux conseils basés sur ma pratique ainsi que celle d'autres praticiens sérieux.

Un mot sur l'auteur : Pour les personnes qui ne me connaissent pas, je pratique la magie depuis 10 ans et j’ai été amené à réaliser des rituels d'évocation et des travaux de spiritisme de nombreuses fois. Si aujourd'hui je n'utilise plus la planche ouija, que j'ai délaissée pour d'autres supports, je me sens légitime pour vous faire part de mon opinion de praticien. Bien sûr, comme dans tous mes articles, je vous invite à ne jamais vous fier à ce que vous lisez sur internet, dans un livre ou à ce que vous raconte une connaissance : essayez par vous-même. Restez l'esprit ouvert et prenez toujours du recul.

Qu'est-ce qu'une planche ouija ?

Planche ouija traditionnelle

Source de l'image

La planche ouija est une planche de taille variable, le plus souvent en bois verni, où sont peints les 26 lettres de l'alphabet, les chiffres de 0 à 9, un "oui", un "non", un "bonjour" et un "au revoir". Elle est accompagnée par ce que l'on appelle une goutte ou une planchette en bois, généralement trouée, permettant à l'utilisateur (ou les utilisateurs) de lire un message lettre par lettre en posant leurs doigts sur l'extrémité.

Planche ouija originale

Source : Lisa Parker

On retrouve aujourd'hui de nombreuses planches Ouija décorées, avec des symboles ajoutés, ou dans d'autres alliages comme le carton ou le plastique. La goutte n'est pas toujours en bois elle aussi. La goutte est parfois remplacée par un verre.

À vrai dire, une planche ouija peut très bien être une simple feuille de papier reproduisant la disposition des caractères d'une "véritable" planche ouija. La matière en elle-même n'est pas très importante, même si une belle planche permet de renforcer l'immersion et évite aux participants de redessiner les lettres à chaque séance.

Petite histoire de la ouija : qui l'a inventée ?

Les sources ne permettent pas de manière formelle de dater exactement l'apparition de la planche ouija telle que nous la connaissons aujourd'hui. Cet outil a été en plus détourné de sa fonction première comme nous allons le voir.

Certains attribuent l'invention de la planche ouija à Charles Kennard et Elijah Bond au XXe siècle et aux États-Unis (source). Le nom ouija serait la contraction du "oui" français et du "oui" allemand en référence à la célèbre question : "Esprit es-tu là ?".

Une autre source, s'appuyant sur le travail de l'historien Robert Much, date l'apparition de la planche ouija pendant la guerre de Sécession (1861-1865), au XIXe siècle.

Le concept d'un support dédié à la divination n'est toutefois pas nouveau, car l'on retrouve des supports similaires (avec différents alphabets et dispositions) dès le II et IIIe siècle av. J.-C. chez les Étrusques, mais encore plus loin chez les Sumériens et les Babyloniens. Cet article sur la ouija détaille bien les origines anciennes des planches divinatoires.

Gardez en tête que la ouija s'est popularisée principalement au XIXe siècle, le grand siècle de l'occultisme, ou faire tourner les tables et invoquer les esprits était une mode particulièrement virulente, notamment dans la haute société de l'époque.

Petite anecdote amusante : la ouija a été commercialisée comme un jeu de société dès 1890 par le groupe Parker, d'ailleurs propriétaire de la marque "Ouija". En France, elle a été aussi vendue comme un jeu pour enfant par le groupe Hasbro. Cela peut sembler être de la négligence, mais comme nous le verrons, le support en bois ou en plastique de la ouija n'a rien de magique ou de démoniaque et n'est pas plus dangereux qu'une table à manger peinte. C'est avant tout les pratiques qui utilisent la ouija comme outil qui peuvent effectivement être sujets à débats.

Une planche ouija vendue comme jeu de société

Source : Hasbro

Comment fonctionne la planche ouija ?

Le ou les utilisateurs se disposent en arc de cercle devant ou autour de la planche ouija et disposent le bout de leurs doigts sur la goutte laissée au centre. Un maître de cérémonie ouvre la séance et récite une invocation pour appeler la présence de l'esprit d'un défunt, nommé ou non, ou d'une entité. Après quelques minutes d'attente, la goutte peut se mettre à bouger successivement sur différentes lettres, chiffres ou formules (bonjour, oui, non, au revoir) et une personne généralement extérieure à la séance prend des notes afin de garder une trace des échanges. Les participants peuvent poser plusieurs questions jusqu'à que la communication cesse et/ou que le maître de cérémonie ferme la séance.

Voilà le principe de base, qui n'étonnera personne.

La question que se pose toute personne curieuse ou sceptique est : qu'est-ce qui fait bouger la goutte ? Est-ce l'esprit invoqué ? Les participants, de manière consciente ou inconsciente ?

La science a déjà répondu à cette question : la goutte bouge grâce à un phénomène psychologique que l'on appelle idéomoteur. Il s'agit en fait de mouvements musculaires inconscients et involontaires. C'est le même phénomène qui est impliqué dans l'utilisation du pendule en radiesthésie.

Ainsi, non, l'entité ou le défunt ne fait pas bouger la goutte par sa seule volonté.

Certains penseront alors : "D'accord, donc en fait, la ouija c'est bidon ! » Il est vrai que les sceptiques et les scientifiques fermeront sans doute le débat à ce niveau, car ce qui ne peut pas être reproduit et vérifié à grande échelle avec un certain seuil de réussite qui élimine tout ce qui pourrait être lié à un hasard statistique n'est pas scientifiquement valable.

Sauf que les expériences liées à l'occultisme ou à la médiumnité impliquent des interactions entre le monde matériel, soumis à des lois physiques incontestables et des mondes invisibles ayant - selon les croyances de chacun - des lois qui leur sont propres. Mais surtout, l'interaction avec l'inconscient, le psychisme d'un individu, est un principe-clé qui de par nature, est difficilement analysable en laboratoire. L'expérience est purement subjective et n'a plus rien d'objectif.

Ainsi, la science ne prêtera jamais - à priori - une quelconque fiabilité à ces phénomènes occultes, ce qui n'empêche pas de nombreuses personnes d'y croire fermement, au gré de leurs expériences personnelles.

Il me semble dommageable à tous de vouloir prouver jusqu'à l'absurde les expériences de nature spirituelle par la petite lucarne de la science des Hommes, d'un côté pour légitimer ce qui est plutôt une somme d'expériences personnelles, subjectives, nourrissant une foi et des croyances, comme de l'autre en voulant à tout pris démontrer l'inexistence de phénomènes incompréhensibles à grandes échelles, mais qui montrent parfois des résultats plus que surprenants chez certaines personnes que la science elle-même a du mal à expliquer.

Il ne faut pas oublier que comme pour la voyance via les cartes ou pour le pendule divinatoire, le médium est un intermédiaire. Ce sont bien les participants qui font bouger la goutte, il me semble malsain de chercher à se convaincre soi ou d'autres du contraire par confort intellectuel. L'entité, si elle existe vraiment et n'est pas créée par l'inconscient des membres, utilise les énergies des participants comme une radio afin de faire passer un message.

Les doigts des utilisateurs - et donc la goutte - ne bougent pas consciemment vers la prochaine lettre, mais le mouvement est inspiré ou intuitivé par l'entité.

Ce phénomène peut bien sûr être parasité par le mental de la personne qui peut "vouloir voir" ou anticiper la prochaine lettre ou le mot entier, par peur d'avoir une réponse inconfortable ou par sa trop grande certitude dans la présence d'une forme de conscience extérieure à la sienne.

Ce brouillage mental, très connu dans la pratique magique ou la médiumnité, pose la question de la préparation des séances de spiritisme utilisant la planche ouija.

Comme nous allons le voir, c'est le manque de préparation des participants qui fait qu'une séance "tourne mal" ou n'apporte aucun résultat probant.

La ouija est-elle dangereuse ? Quels sont les risques ?

J'aimerais que l'on arrête de dire qu'une simple planche de bois avec des lettres peintes dessus est un instrument diabolique. Une ouija est tout aussi inoffensive qu'une lampe de bureau ou un livre.

Ce sont les pratiques où l'on s'en sert qui représentent un danger pour les personnes fragiles ou non préparées qui le font avec légèreté.

Voilà toutefois une liste des risques associés, afin de donner une vision assez juste des choses, sans les surestimer ni les sous-estimer.

Risque potentiel n°1 : la fatigue intense

Ce sont des rituels fatiguant, car cela demande de la concentration, de l'énergie et parfois on vit des choses émotionnellement assez puissantes. Il n'est donc pas étonnant d'être très fatigués après la séance, voir quelques jours après. Vous regagnerez votre forme habituelle après vous êtes bien reposé(e).

Risque potentiel n°2 : vous faire manipuler

Entités trompeuses

C'est probablement le risque le plus important. Beaucoup d'entités malicieuses adorent répondre aux appels des séances de spiritisme mal cadrées. Certaines personnes sont très naïves et n'hésiteront pas à gober des histoires d'extra-terrestres, des messages d'archanges souhaitant donner un message à l'humanité, ou croire qu'ils sont des élus destinés à sauver le monde.

Article utile à lire : les entités qui se font passer pour d'autres

Vous trouvez que je force le trait ? Détrompez-vous, je le fais à peine tant certains n'ont strictement aucun recul sur les messages qu'ils captent !

Vérifiez toujours ce que vous captez dans ce type de séances. N'oubliez pas la pensée critique.

Enfin, un risque associé est celui de se "faire un film" et de discuter simplement avec son inconscient. Pour le repérer, c'est assez simple : les réponses à vos questions vont bizarrement souvent dans votre sens et vous confortent toujours dans vos convictions !

Risque potentiel n°3 : la pollution énergétique

Si vous n'avez pas pris vos précautions concernant le dégagement et la purification avant et après votre séance, vous avez toutes les chances de laisser des énergies "négatives" stagnantes dans votre maison. Si ce n'est pas grave en soi, cela peut vous fatiguer, vous faire faire des cauchemars, exacerber vos émotions et faciliter des manifestations étranges qui peuvent être nuisibles.

Risque potentiel n°4 : une grosse frayeur

Il y a plus de chances pour que vous vous fassiez peur tout(e) seul(e) avec une porte qui claque ou juste le sentiment d'être un peu trop seul(e) dans une maison silencieuse. Je me souviens avoir sursauté comme jamais parce que mon frigo s'est mis à faire du bruit d'un coup...cela peut sembler ridicule, mais attendez-vous à ce genre d'aléas. Le pire est le détecteur de fumée lorsque vous utilisez de l'encens.

Mais il n'est toutefois pas impossible qu'une entité que vous aurez appelée cherche à vous effrayer. Cela peut aller de la sensation de menace immédiate aux frissons glacials dans le dos, la pression sur la nuque, des pensées noires, des images perturbantes dans la tête, aux coups dans les murs.

Il ne faut pas se laisser impressionner de trop, car si vous avez suivi les conseils plus loin dans cet article, vous serez en mesure de fermer la séance et de renvoyer l'entité.

Risque potentiel n°4 : la hantise

Hantise

C'est probablement le cas le plus problématique.

La hantise est le processus par lequel une entité s'attache énergétiquement à une personne ou à un lieu et leur nuit sur le long terme.

Concrètement, une entité que vous avez appelé et que vous n'avez pas renvoyé a décidé de rester chez vous ou de vous suivre. Je ne vais pas trop rentrer dans les détails, car cela nécessiterait un article entier, mais retenez que c'est pour cela que vous devez TOUJOURS fermer la séance de ouija en renvoyant les entités SANS EXCEPTION.

Une hantise peut avoir des conséquences graves dans certains cas (maladie, suicide, dépression, malchance, accidents, etc.) c'est pourquoi vous devez avoir conscience que les préparatifs d'une séance sont essentiels pour éviter cela.

Certains s'étonneront que je ne parle pas de possession, mais j'aborderai le sujet plus loin.

Les choses à ne pas faire dans une séance de Ouija

Pratiquer seul(e)

À moins que vous ne soyez expérimenté(e), je vous déconseille de pratiquer sans être au moins accompagné par une personne de confiance. Si vous faites un malaise ou si vous êtes tétanisé(e) par la peur, cette personne pourra vous aider. Aussi, être plusieurs permet d'être moins impressionnables.

Faire une séance de spiritisme avec n'importe qui

Un conseil que je n'ai vu nulle part et qui est pour moi hyper important. Il arrive souvent que l'on veuille s'essayer au spiritisme avec la planche ouija en se motivant avec des amis.

Nous avons tous des amis, avec leurs qualités et leurs défauts. Sauf que parfois, il vaut mieux ne pas inviter cet(te) ami(e)-là dont le profil risque de nuire à la qualité de la séance.

Voici le profil des personnes à éviter :

  • Le sceptique incrédule. Celui qui soupirera lors de votre séance ou tournera votre invocation au ridicule en vous regardant d'un air réprobateur, du type "c'est encore une de tes lubies bizarres".

  • Le ou la glousseuse. Celui ou celle qui rira bêtement, plus de la situation ou du malaise, mais qui ne prendra jamais les choses au sérieux. Rien de tel pour ruiner la séance.

  • Le ou la trop crédule. Qui croit que les guides, les anges et les esprits sont tous bienveillants et que l'amour protège de tout. En plus d'être des dangers publics dans l'occultisme, ces personnes sont les premières à se faire vampiriser ou manipuler par des entités malveillantes.

  • Le ou la trop émotive. Qui se laisse submerger facilement par la peur, la tristesse, la colère. Il vaut mieux être entouré(e) de personnes ayant un minimum de self-control.

  • Le plaisantin. Celui qui sera trop tenté de faire "BOUH" en plein milieu de la séance pour apeurer tout le monde et rire de sa blague, ruinant la séance dans le même temps.

  • Le provocateur. Celui qui aura une patience très limitée et qui sera susceptible de se montrer discourtois envers l'entité pour essayer d'obtenir une manifestation. C'est l'un des meilleurs moyens de perdre contact avec l'entité ou de vous faire attaquer.

Voici des profils intéressants :

  • Le fort caractère. Quelqu'un capable de pousser une gueulante facilement et qui ne se laisse pas facilement impressionner. En cas de problème, il aura sans doute ce côté rassurant qui vous donnera le courage de fermer votre séance correctement.

  • Le sceptique curieux. Quelqu'un qui se lancera avec vous dans l'aventure avec des réserves, mais avec honnêteté, pour comprendre par lui-même et qui respectera le déroulement de la séance, tout en vous apportant du recul sur ce qu'il se passera.

  • Un(e) ami(e) plus âgé(e) ou parent proche médium. Une personne de confiance qui a un peu de bouteille dans les relations avec l'invisible.

Ne pas s'écouter

Vos ressentis physiques, émotionnels, mentaux sont votre boussole.

Si vous vous sentez mal, que vous avez des douleurs dans la nuque, dans le dos, au niveau du diaphragme, que vous avez le tournis, ou que vous êtes submergé par une sensation de peur ou d'une sensation de "vide" irrésistible, arrêtez immédiatement la séance.

Il y a une différence nette entre ce que vous ressentirez de par l'ambiance pendant votre rituel et les réelles gênes anormales qui vous mettront réellement mal à l'aise. Vous remarquerez la différence avec l'expérience.

Il n'y a pas de honte à ne pas poursuivre une séance de ouija à son terme.

Comme toujours en magie ou dans la médiumnité, il faut se respecter, accepter d'avoir des limites.

Si vous "ne le sentez pas", alors arrêtez. Vos énergies sentiront que quelque chose ne tourne pas rond bien avant que votre conscient s'en rende compte. S'écouter est donc important.

Quitter la séance sans la fermer

Si pour X raisons la séance de ouija tourne mal ou que vous vous sentez mal, il est très important de clôre la séance. Remerciez la présence qui s'est manifestée et indiquez à haute-voix que vous fermez la séance et que vous la renvoyez d'où elle vient. Associez cela avec le mouvement de la goutte vers le "Au revoir". Réalisez ensuite une grosse purification de vous-même et du lieu, le rituel du pentagramme en plus vous aidera à vous défaire des énergies qui pourraient traîner.

Ne pas dégager et purifier la pièce AVANT

L'erreur principale d'un débutant est de ne pas dégager ni purifier la pièce dans laquelle il va travailler.

Pour le dégagement énergétique, vous pouvez apprendre le rituel mineur du pentagramme dans le livre de Marie-Véronique Lechêne que vous trouverez dans les sources, c'est l'idéal et une fois que vous l'aurez fait deux trois fois vous le connaîtrez par coeur.

Pour la purification de la pièce, vous pouvez lire mon article complet sur la purification de la maison.

Pourquoi est-ce important ? Car vous allez dégager les énergies indésirables de la pièce, la dépolluer en quelque sorte et cela vous aidera grandement à ne pas avoir de pensées parasites ou de permettre à des entités peu recommandables de s'installer trop confortablement dans la pièce.

Ne pas dégager et purifier la pièce APRES

Dégager et purifier les énergies après une séance permet d'éviter que des énergies ou des entités restent chez vous. N'oubliez pas de dégager la pièce et vous-même, toujours avec le rituel de bannissement du pentagramme expliqué dans le livre de Marie-Véronique Lechêne.

Si vous avez pris ces précautions avant/après, vous avez déjà éliminé 90% des problèmes possibles lors des séances de Ouija.

Ne pas délimiter d'espace de travail

Il faut éviter un maximum qu'une entité évoquée pendant une séance de spiritisme puisse se balader autour de vous ou dans la maison. C'est pourquoi je vous conseille de faire un cercle magique, même simple, en suivant le protocole expliqué dans cet article : faire un rituel magique (en cliquant, vous arriverez tout de suite sur le bon chapitre).

Le fait de faire un cercle magique va aussi permettre de filtrer les énergies qui rentrent dans la séance. De plus, comme vous avez invoqué une puissance protectrice qui élèvera les énergies dans votre espace de travail, vous éliminerez beaucoup d'entités opportunistes et éviterez ainsi pas mal de problèmes potentiels. Vous vous fatiguerez aussi beaucoup moins vite (car vous ne serez pas pollués par les larves astrales ou éthériques qui adorent souvent ce genre de rituels).

Crier à l'esprit trop vite

Le cas classique : une porte qui claque, un courant d'air, le chat qui démarre en trombe sans raison ; il en faut très peu pour se dire que quelque chose est maintenant avec vous.

Avoir une présence dans la pièce se ressent de manière assez certaine, ne vous enthousiasmez pas trop vite et soyez patient(e). Je vous renvoie vers mon article sur comment se manifestent les entités.

Abandonner trop vite

Ce n'est pas simple de contacter une entité ou un esprit, il vous faudra être concentré, dans un état de conscience propice, pendant de longues minutes. Il n'est pas rare de devoir attendre plus de 15 minutes que quelque chose se passe. Parfois cela peut prendre 45 minutes. Parfois, vous vous rendrez aussi compte que rien ne répond.

Il n'y a pas de règle, mais ne capitulez pas trop vite.

Appeler une célébrité

Oubliez Napoléon, de Gaulle, Cléopâtre, Jules César, cela fait très longtemps qu'il ne reste plus rien d'eux. Si réponse il y a, soyez sûr(e) à 10000% qu'il s'agit d'une entité manipulatrice qui se fera passer pour eux.

Les questions à ne pas poser lors d'une séance de Ouija

Il n'y a pas de questions interdites en soi, mais je vous déconseille les questions traitant :

  • Des conditions de la mort du défunt invoqué (par respect du traumatisme qu'il a vécu...)

  • De la santé des personnes, type : "ma grand-mère est-elle malade ? Va-t-elle mourir ?"

  • Des intentions de l'entité, type : "me/nous voulez-vous du mal ?" qui ont tendance à faire monter la tension du groupe et risquer de parasiter une séance mal préparée.

  • D'entités connues ayant une "charge inconsciente" importante, comme Satan ou les grands noms de la démonologie occidentale (pour éviter de parasiter la séance).

  • De choses que vous savez déjà.

  • D'un sujet déjà évoqué précédemment (pour confirmer, ce qui a tendance à énerver).

Bons ou mauvais esprits ?

Entités bénéfiques ou maléfiques

Je vais ici casser un mythe : l'immense majorité des esprits ou des entités que vous pourrez contacter ne vous voudront pas du bien. J'entends par là que vous ne devez jamais espérer établir un contact avec une entité qui acceptera de vous aider ou vous donner des informations par pure générosité. Ils ne sont pas forcément hostiles, mais gardez toujours en tête qu'ils ont un intérêt simple et primordial : se nourrir des énergies pour continuer d'exister.

Les défunts notamment n'ont plus de conscience d'eux-mêmes, ils gardent pendant un certain temps leurs souvenirs, leur personnalité, quelques traits de caractère, mais ils ne sont plus que des coquilles vides qui lentement se désagrègent. La personne que vous avez aimé et que vous souhaiterez peut-être invoquer via la ouija est partie. Ce que vous appellerez dans une séance de ouija n'est plus que la somme de ses souvenirs, de sa personnalité. N'espérez rien lui apprendre ou obtenir d'autre que ce qu'elle savait avant son décès.

Je sais que cela peut paraître cru voir horrible à lire, mais c'est la stricte vérité. Le spiritisme n'a jamais été un moyen de faire persister artificiellement le souvenir que l'on a d'une personne en refusant de faire son deuil. La vie est un cycle et vous ne pouvez pas lutter contre.

Je considère à titre personnel que ce type de pratiques doit être envisagé uniquement lorsque l'on ressent trop la présence du défunt et que nous avons la certitude qu'il souhaite nous dire quelque chose.

Marie-Véronique Lechêne a une opinion un peu différente, mais dans la même veine, qu'elle explique dans son livre bien plus en détail. Je vous conseille de lire son livre qui dit tout haut ce que toute personne voulant faire du spiritisme devrait savoir, au-delà du sensationnalisme qui entoure cette discipline.

Du coup, vous me poserez sans doute la question : comment savoir si l'esprit qui s'est manifesté pendant une séance de ouija était bien ou mal intentionné ?

Soyez toujours neutre par défaut. Prenez tout ce que vous ressentirez et lirez grâce à la ouija avec du recul. N'hésitez jamais à arrêter une séance où vous sentez que l'entité se joue de vous, ou cherche à vous faire peur. Si la séance se passe bien, gardez toujours en tête que vous devrez vérifier les dires de l'esprit de manière objective et ainsi ne devez pas croire tout en premier lieu.

Comment bien préparer une séance avec la ouija ?

Choisir le lieu

Commencez toujours par choisir le bon lieu. Un salon est idéal, car une chambre risque d'être polluée par l'énergie dégagée par votre séance si vous avez mal dégagé et purifié la pièce à la fin. Dormir dans ce genre d'énergies n'est pas idéal pour passer une bonne nuit.

Ayez un minimum d'espace, prévoyez une chaise par participant, pour avoir le dos bien droit et surtout les pieds à plat au sol. Nettoyez la pièce, rangez-là, pour que votre espace de travail soit bien propre.

N'oubliez pas de couper les détecteurs de fumée si vous mettez de l'encens.

Choisir le moment

Pratiquez idéalement un lundi, jour de la Lune, généralement plus propice aux communications avec les entités et les défunts. Faire une séance la nuit est généralement plus facile.

Prévoyez d'être au calme et de couper vos téléphones.

Dégager et purifier la pièce

Faites brûler de la sauge blanche, du camphre ou de l'Asa Foetida pour purifier la pièce.

Effectuez le rituel du bannissement du pentagramme que vous trouverez :

  • Dans le livre de Marie-Véronique Lechêne cité en source en fin d'article.

  • Dans une vidéo de Dist De Kaersth, mais avec moins d'explications.

Cela peut sembler compliqué et exagéré pour une simple séance de spiritisme, mais outre l'efficacité de ce rituel pour purger un lieu de toutes les énergies indésirables, l'apprendre vous permettra aussi de libérer votre aura des éventuelles nuisances et entités. Quand vous le connaîtrez, cela prend 5 minutes à faire. C'est pratique à savoir pour ce genre de rituels !

Le rituel du pentagramme permet aussi de s'offrir une protection efficace avant la séance.

Consacrer un temps à la relaxation ou à la méditation

Prenez au moins 10 minutes avant votre séance pour vous relaxer ou méditer afin de faire le vide dans votre esprit. C'est important pour vous préparer mentalement et ouvrir vos perceptions.

Préparer le matériel

Je vous recommande d'avoir à minima une bougie blanche et de l'encens. Je vous conseille la myrrhe (lié à la Lune), mais de l'encens d'oliban pourra convenir à défaut. En bâtons ou en grains, pour une pratique comme celle-ci ne vous prenez pas trop la tête.

Si vous êtes croyant(e), vous pouvez garder une Bible près de vous afin de pouvoir réciter des psaumes si vous vous sentez menacé(e).

Consacrer l'espace de travail

Allumez votre bougie et l'encens. Si vous êtes croyant(e), vous pouvez prier.

Vous allez à présent former un cercle consacré. Vous verrez : ce n'est pas sorcier ! (Oui je sais la blague est douteuse.... :) ).

Je vous propose deux méthodes simples :

Choisissez la méthode qui vous parle le plus. Vous êtes libre de chercher d'autres méthodes. Le plus important est de rendre votre espace de travail sacré, d'élever les énergies pour faciliter les manifestations tout en réduisant les capacités de nuisance des entités que vous invoquerez.

Appel de l'entité

Si vous êtes plusieurs, essayez d'entonner en coeur une invocation de votre cru pour appeler à vous l'entité ou le défunt que vous souhaitez appeler. Il faudra réciter cette formule plusieurs fois. Elle peut être très simple et très sobre. Vous pouvez joindre vos mains si vous le souhaitez.

Je ne vous donne pas de "phrase type", car je ne veux pas que vous preniez l'habitude de faire de la magie "recette de cuisine". Personnalisez un maximum vos incantations, écrivez avec votre coeur, à votre manière. Ce sera bien plus efficace que toute formule toute faite venant d'internet.

Patienter

La partie la mois amusante, certes, mais n'oubliez pas que les manifestations peuvent mettre du temps à arriver. Parfois c'est 5 minutes, d'autres fois c'est 15 minutes, parfois cela peut aller plus loin. Plus vous serez "dans l'ambiance", détendus et à l'écoute et plus vous faciliterez le processus.

Inviter l'entité à communiquer via la planche ouija

Demandez-lui par exemple de faire glisser la goutte jusqu'à "Bonjour" ou "Oui". Vous pouvez ensuite lui demander son nom et lui faire part de votre demande.

Soyez toujours cordial, ne stressez pas l'entité, soyez patient, car la communication n'est pas toujours "instantanée".

Remercier l'entité

Une fois que vous avez eu vos réponses, que vous en soyez satisfait(e) ou non, et même si vous n'avez eu aucune réponse, remerciez toujours les entités et les forces qui se sont manifestées.

Le renvoi des énergies et la clôture

Annoncez que la séance est à présent terminée et que vous souhaitez renvoyer les énergies. Dites au revoir à l'entité et invitez-là à partir.

"Je te remercie pour ta présence X, à présent je t'invite à retourner de là où tu viens. Que la paix soit entre toi et nous. Ainsi soit-il."

Une variante plus religieuse : "Que la paix de Dieu soit entre toi et nous."

Soyez patient(e) et attendez de ne plus ressentir la présence de l'entité, dans 90% des cas cela se passe très bien ainsi. Si elle tarde à partir ou semble vouloir rester absolument, renvoyez-là, de manière cordiale, mais ferme : "A présent, X, je te renvoie sur ton plan d'existence, la séance est close et aucune de tes énergies ne réside ici. Par ma volonté qu'il en soit ainsi. » Si elle ne part toujours pas, refaites le rituel du pentagramme.

Une fois que les énergies sont dissipées, déconstruisez le cercle consacré en suivant les conseils en fin d'article correspondant selon la méthode choisie.

À présent, je vous conseille de réaliser le rituel du pentagramme encore une fois pour être certain(e) de dégager toute énergie résiduelle et enfin de faire brûler de nouveau de la sauge, du camphre ou un autre encens de purification.

Noter vos expériences

Je vous conseille de prendre des notes sur ce que vous avez vécu dans un petit carnet, pendant ou après la séance.

Partagez vos ressentis

Faites le point avec les autres participants dans une autre pièce, devant un thé ou café, en "off". Il peut être sage de faire un bilan à tête reposée le lendemain. Il est en effet important de faire un tri entre ce qui relève de l'information "émotion" et l'information "concrète".

Se protéger pour une séance de ouija

En plus de la méthode que je vous ai donné dans la section précédente, je vous invite à avoir si possible quelques protections supplémentaires :

  • Si vous êtes croyant(e), porter une médaille de baptême (ou équivalents comme la main de Fatima ou le bouclier de David) peut renforcer votre protection.

  • Récitez quelques psaumes avant la séance ou pendants en cas de besoin : j'aime beaucoup le psaume 91. Il est utilisable par les chrétiens, les juifs et les musulmans et les agnostiques ayant une vision plus mystique de Dieu.

  • Gardez toujours vos pieds bien au sol pendant toute la séance.

  • N'hésitez pas à imposer votre autorité en cas de problème : dans votre cercle consacré, c'est vous qui êtes en mesure d'imposer votre volonté.

Possessions suite à une séance de ouija : mythe ou réalité ?

YouTube, les films ou les forums sur internet pullulent de récits soi-disant basés sur une histoire vraie montrant ou racontant des possessions lors de séances de spiritisme avec la ouija. C'est malheureusement du cinéma et du sensationnel, voir du divertissement.

Les cas de possessions sont rarissimes, car rares sont les entités ayant la puissance suffisante pour posséder un être humain en annihilant sa volonté propre pour en prendre le contrôle de manière durable. Ainsi, à moins de réaliser des rituels de magie en faisant appel à des "grosses entités" que je ne nommerai pas pour ne pas donner des idées à certaines têtes brûlées, les "petites entités" et défunts que vous appellerez lors d'une séance de spiritisme ne seront pas capables d'une telle prouesse.

Je n'irai pas toutefois dire que les possessions (temporaires, lors de transes par exemple) n'existent pas. De même, vous ne devez pas prendre ma dernière phrase comme un : "en gros il ne peut rien m'arriver de grave", car une somme de mauvaises circonstances, une fragilité psychologique ou émotionnelle, peuvent être autant de portes ouvertes pour une entité mal intentionnée. D'où l'intérêt de pratiquer en étant en forme et bien disposé tant mentalement qu'émotionnellement.

Même si ils sont très loin de ce que les films d'Hollywood vous a montré, les risques de hantise, de traumatismes psychiques, les malaises ou les pertes de conscience peuvent être graves.

Soyez donc bien conscient(e) que même si les cas de possessions rapportés pour une "simple" utilisation de la ouija sont fallacieux, le fait d'invoquer une entité ou un esprit n'est jamais anodin et qu'une préparation personnelle est indispensable pour pratiquer en toute sécurité.

Mon avis sur les challenges autour de la ouija

Le fameux "Charlie Charlie Challenge" ou la mode autour du démon Zozo ont été largement médiatisés via YouTube et des journaux peu scrupuleux.

Je suis partagé entre trouver ça profondément ridicule et anodin, car l'immense majorité des personnes qui essaieront de réciter une formule d'internet en allumant une bougie le jour d'Halloween n'obtiendront que des effets purement psychologiques.

Je m'inquiète plus de l'influence de ce type de vidéos sur un jeune public crédule en manque de sensations fortes qui serait tenté de toujours chercher à repousser les limites pour faire des vues ou faire parler d'eux.

Jouer avec une boîte d'allumettes sans savoir qu'il faut gratter la boîte pour les allumer peut être un spectacle amusant, mais il y aura toujours un petit malin pour trouver comment les allumer par erreur et inciter tout le monde à jouer plutôt avec des briquets...

Le cas du démon Zozo

De nombreux Youtubeurs se sont amusés à se filmer en invoquant un démon du nom de Zozo pour amuser la galerie. Les Youtubeurs ont souvent avancé que Zozo existait puisqu'il en était fait mention dans le Dictionnaire infernal de Collin de Plancy (1794-1881).

En effet, il est bien fait mention de ce démon, sur trois pages différentes et sans réellement faire partie du "bestiaire" des grandes figures démoniaques listées dans l'ouvrage : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5754923d/f562.item.r=zozo.

Et lorsqu'on creuse un peu, on s'aperçoit que le nom "Zozo" est un nom rapporté par une fille soi-disant possédée en Picardie à l'année 1816. Elle cite deux autres noms de démons : "Mimi" et "Crapoulet". On peut lire page 552 que les médecins ont choisi d'interner cette personne en psychiatrie. L'Église n'a quant à elle jamais reconnu la possession comme véridique. L'auteur précise d'ailleurs que c'est une "supercherie".

D'autres blogueurs prétendent que Zozo est un "autre nom" de Pazuzu, un "démon" notamment popularisé dans le film l'Exorciste de 1973. Sauf que...Pazuzu n'est pas vraiment un démon. C'est une divinité mésopotamienne qui avait un rôle de génie protecteur, mais aussi, il est vrai, la réputation de lever les vents et répandre la maladie. Mais ce "double rôle" vu comme positif ou négatif était courant chez toutes les divinités de cette époque. La traduction de "démon" associée à Pazuzu a à mon avis plus à voir avec le terme "daïmon" du grec Socrate, à savoir un intermédiaire entre les dieux et les mortels, qui n'a alors rien à voir avec la vision manichéenne imposée par le judéo-christianisme du Bien et du Mal.

S'il y a effectivement à craindre le réel pouvoir de certaines entités ou forces dans l'invisible, le cas du démon Zozo me semble relever plus du mythe urbain qu'autre chose.

Quelle crédibilité donner aux témoignages sur la ouija ?

Vous trouverez sans mal des centaines de billets de blogs, de fils de forums et de vidéos YouTube qui vous raconteront des mésaventures avec la planche ouija. Les vidéos ont souvent comme titres "Je fais de la ouija et ça tourne mal". Sauf qu'en général on touche le fond niveau crédibilité, avec des trucages peu convaincants...

La très grande majorité de ces personnes n'ont probablement jamais touché une planche de ouija de leur vie ou n'ont pas fait les choses sérieusement. Je me fie notamment aux propos rapportés qui tiennent plus du film hollywoodien que de l'expérience réelle.

En 10 ans de pratique, je n'ai jamais vu d'objets voler dans ma maison ou entendu de voix gutturale crier. J'ai eu des mésaventures, mais jamais des choses (de loin) aussi catastrophiques que ce que rapportent certaines personnes qui n'ont pratiqué qu'une soirée dans des conditions déplorables sans aucune préparation sérieuse !

Beaucoup aiment aussi rapporter les "on m'a dit que c'était dangereux" ou être catégoriques en rajoutant une bonne couche de moralisation "c'est dangereux les ouija, faut pas en faire, ça appelle des démons". Là encore, c'est facile de critiquer de manière dogmatique sans y avoir touché soi-même sérieusement ! L'avis de X ou Y doit être fondé sur une pratique réelle et sérieuse pour faire preuve d'autorité.

Arrêtez de croire ce qu'on lit sur internet sur parole (y compris cet article) et faites-vous votre propre opinion...mais faites-le à fond et pas à moitié !

Questions/réponses courantes sur la ouija

Planche ouija traditionnelle

Que faire si la goutte tourne en rond ?

Il est souvent conseillé d'arrêter la séance, parce que ce serait l'oeuvre d'un "esprit maléfique", or à mon avis le fait que la goutte tourne en cercle peut aussi être un moyen de temporiser la discussion, ou une manière qu'a l'esprit de signifier qu'il ne veut pas répondre à la question. Il peut être intéressant de changer de question pour voir si les réponses sont de nouveau plus claires.

Doit-on utiliser le "Bonjour" et l’"Au revoir" de la ouija ?

Un petit mot sur ces deux termes présents sur la planche ouija et que l'on utilise pas toujours.

Le Bonjour peut être utilisé en ouverture de séance. Vous pouvez demander à l'entité de vous saluer si elle est bien présente. C'est aussi une manière assez cordiale de débuter une conversation.

L’Au revoir peut être utilisé pour clore une séance ou marquer la fin de la communication. N'hésitez pas à expliquer à l'entité lorsque vous avez établi la communication qu'elle peut signifier son souhait d'arrêter la séance en répondant par "Au revoir" à l'une de vos questions. Autre usage possible : symboliquement mener la goutte vers le au revoir après avoir clos la séance, comme si vous fermiez une porte.

Peut-on pratiquer la ouija dans un cimetière ?

Cela ne change à priori rien à part peut-être l'atmosphère et l'immersion dans l'expérience. Ainsi, il me semble préférable de pratiquer chez soi, dans une pièce dédiée et pas dans une chambre de préférence.

Rappelons aussi à toutes fins utiles que s'introduire dans un cimetière la nuit après les heures de fermeture est un délit passible au minimum d'une amende.

Dans certains cas, notamment dans des cimetières non fermés dans la campagne, si vous êtes attrapés sur le fait, vous risquez en plus de vous faire sévèrement remonter les bretelles d'être accusé de profanation de sépulture, passible de 1 à 5 ans d'emprisonnement et jusqu'à 75 000€ d'amende (articles 225-17, 225-18, 225-18-1 du Code pénal).

Peut-on faire du ouija sans planche ?

On ne peut plus vraiment appeler cela du "ouija", mais factuellement, oui, on peut reproduire un environnement de pratique équivalent avec une simple feuille de papier comportant un ensemble de signes permettant de communiquer. La goutte peut être remplacée par un simple verre.

Le plus important reste finalement d'avoir un support capable de formaliser un message reçu par les énergies du médium. C'est plus ce qu'il y a "autour" de la pratique de la planche ouija, notamment la préparation, l'ouverture, l'état de conscience des participants, qui sont les éléments indispensables à la réussite de ce type de communication.

Peut-on utiliser un verre à la place de la goutte en bois ?

Oui, le plus important reste que le support glisse facilement sur la planche. Un verre trop lourd qui "résiste" trop demande plus d'efforts et peut rendre la conversation moins fluide. Le bruit du verre sur le bois peut aussi être désagréable sur une séance complète et peut déconcentrer, ou donner mal à la tête. L'utilisation d'une vraie goutte avec un petit patin en dessous reste conseillée.

Comment fabriquer une planche ouija maison

Si vous êtes bricoleur(se), il suffit de prendre une planche de bois vierge, si possible pas en aggloméré et de peindre les différents symboles présents sur la version traditionnelle, ou changer la disposition à votre aise.

Vous pouvez par exemple ajouter des éléments comme "Avant", "Après", "Plus", "Moins" qui peuvent vous aider dans le cadre d'une communication. Plus vous proposez d'options à l'entité appelée, plus vous ouvrez le champ des possibles en termes de réponses. Bien sûr : attention à ne pas faire une planche ouija trop chargée en symboles, sans assez d'espacements, ce qui pourrait nuire à la lisibilité avec la goutte.

Autrement, si vous n'avez pas de moyens, ou pas la possibilité d'acheter des tables ouija en ligne ou dans un magasin ésotérique, il reste la solution de la nappe en papier ou drap tiré sur une table. Le plus important reste les symboles et l'aspect pratique de votre outil !

À noter qu'il existe carrément des tables ouija spécifiquement dédiées à cet usage. Vous en verrez d'ailleurs une belle dans l'enquête de GussDX (Chasseur de fantômes) sur la Ouija : https://www.youtube.com/watch?v=iuLdqqAO5pI

Au niveau des mesures, vous ne devez pas avoir aucun signe qui dépasse la portée de votre bras. Il serait dommage de vous faire mal au dos et aux bras à vous étirer pendant une heure en essayant d'atteindre des caractères lointains.

À quel âge peut-on pratiquer la Ouija ?

Il n'y a pas d'âge, tout est une question de maturité. Certains adolescents de 13, 14, 15 ans sont parfois bien plus sensés que des adultes, notamment dans les précautions mises en place et la préparation d'une séance. Le spiritisme est souvent une porte d'entrée dans l'occultisme pour beaucoup de jeunes, hélas pas la meilleure qui soit, ce ne serait d'ailleurs pas une pratique que je recommanderai pour un débutant.

J'aimerais rappeler que le spiritisme et l'utilisation de la planche ouija en général, dès qu'il s'agit de rentrer en communication avec une force extérieure quelle qu'elle soit, n'est pas un jeu.

La seule question que vous devriez-vous vous poser est la suivante, à tous, c'est-à-dire à tous les participants d'une éventuelle séance, c'est : quelle est votre motivation ?

  • Si c'est pour vous prouver que vous êtes courageux(se), vous faire peur ou parce que ça a l'air amusant, un bon film d'horreur sera bien plus fun et moins désagréable. Avec le spiritisme, vous vous ferez sans doute plus facilement peur tout(e) seul(e), vous n'aurez pas de manifestations comme à Hollywood, mais il est par contre possible de vous faire "coller" par quelque chose qui peut avoir à terme des impacts très gênants au niveau santé, tant physique que psychologique (voir ma section sur la hantise).

  • Si c'est par simple curiosité pour "voir" ce qu'il se passe, mais en ayant conscience que ce n'est pas un jeu, alors soyez particulièrement prudents sur les préparatifs, ne le faites pas seul(e) et surtout fixez-vous un cadre, des limites, à ne pas dépasser. Il est toujours mieux d'avoir un objectif précis et de ne pas jouer au "esprit es-tu là ?" en appelant au pif un défunt comme lors d'une tombola. Vous avez toutes les chances de tomber sur une entité trompeuse qui ne vous dira rien d'intéressant.

  • Si vous avez un objectif précis en tête, que vous êtes déterminé(e) à faire les choses correctement, alors cela ne sert à rien que j'essaie de vous en dissuader :) Préparez-vous bien, ne pratiquez pas seul, lisez bien cet article, lisez les livres que je recommande et vous partirez bien mieux armés que 99% des personnes qui se lanceront dans ce type d'expériences les mains dans les poches.

Je ne ferai pas mon vieux moralisateur, car j'ai moi-même pratiqué à l'âge de 15 ans sans la maturité nécessaire. Mais je ne vous le conseille pas, car j'ai eu une expérience particulièrement déplaisante qui, loin de m'avoir dégoûté de l'occultisme (c'est plutôt le contraire...), m'a quand même fait comprendre que ce type de pratique ne se fait jamais sur un coup de tête et sans une certaine assise.

Pourquoi la planche ouija ne fonctionne pas ?

C'est une question récurrente. Il est difficile de répondre de manière formelle, car les causes sont multiples.

Voici les causes principales :

  • La démarche n'est pas sérieuse et donc l'appel à l'esprit ne fonctionnera pas.

  • L'absence de préparatif fait que la quantité d'énergie n'est pas suffisante pour obtenir de résultats.

  • Le défunt appelé n'est pas ou plus en mesure de répondre.

  • Les participants ne sont pas assez "ouverts" et dans le lâcher-prise pour être réceptifs.

  • La peur bloque le bon déroulement de la séance.

Où acheter une planche ouija ?

Je vous conseille d'acheter des modèles personnalisés, cliquez ici pour voir une liste de planches ouija que l'on peut directement acheter via Amazon. Vous trouverez d'autres planches de la même artiste (Lune Mystique) sur son site internet.

Note : Ce n'est pas un partenariat.

Livres recommandés

Je ne suis pas un grand fan d'Allan Kardec, le "père" du spiritisme, mais il semble injuste de ne pas citer son ouvrage Le livre des esprits.

Le livre des Esprits d'Allan Kardec

Je vous conseille surtout le livre de Marie-Véronique Lechêne qui est vraiment LE livre à posséder pour se mettre à utiliser la planche ouija. L'auteure désapprouve clairement le spiritisme tel que nous le connaissons dans les médias et sur internet, mais vous donnera les meilleurs conseils que j'ai trouvé parmi les autres livres si vous voulez le faire. Vous apprendrez aussi beaucoup de choses sur les défunts (ce qui se passe après la mort), les différents types d'entités et surtout les moyens de les bannir en cas de besoin.

Entités diagnostic et rituels de bannissement : Marie-Véronique Lechêne

Mon témoignage et mon avis sur cette pratique

J'ai fait un article assez neutre sur l'utilisation de la ouija, sans me limiter à "n'en faites pas c'est pas bien ou pas utile". Je préfère qu'un débutant s'en dissuade avec un vrai argumentaire ou soit conforté dans sa décision avec un bagage minimal pour pratiquer dans de bonnes conditions à défaut. 

Je vous fais part dans un article sur pourquoi j'ai arrêté de communiquer avec les morts de mes expériences et témoignages personnels pour vous aider à déterminer si vous voulez plonger dans le grand bain du spiritisme avec votre nouvelle planche ouija !

Si ce sujet vous intéresse, je vous invite à découvrir mes cours en cliquant sur cette image.



Sources et recommandations de lecture

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L'auteur

Je suis occultiste et blogueur, passionné par l'ésotérisme depuis plus de 10 ans. Mes articles sont basés principalement sur des sources traditionnelles d'auteurs classiques et reconnus de l'ésotérisme occidental. Mes pratiques magiques tournent autour des rituels avec les sphères planétaires, de l'écriture magique et de la création d'entités.

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