Cet article repose sur la lecture de l'ouvrage de Papus : Traité Méthodique de Magie Pratique, préfacé par le Docteur Phillipe ENCAUSSE (son fils, décédé en 1984), aux éditions Dangles.
Définition de la magie
Selon Papus, la magie est l'application de notre volonté aux forces de la Nature. Ces forces sont hyperphysiques, c'est-à-dire qu'elles dépassent la physique et le simple plan matériel. Un mage est donc une personne étudiant et s'essayant au maniement des forces occultes (ou cachées) de la Nature. Cachées aux sens physiques et au savoir profane. Par abus de langage, aujourd'hui, on associe à la magie à un ensemble de pratiques comme la voyance, l'astrologie, l'alchimie, le magnétisme, la pratique de rituels d'invocation ou d'évocation, etc.
Toutefois, ces parallèles ne sont plus conformes à la vision de la Magie vue par les Anciens. Ils avaient une approche beaucoup plus rigoriste, à base d'expérimentations, de compréhension de phénomènes observables avec un usage de forces invisibles, par la volonté, l'esprit, ou des puissances intermédiaires (divinités, entités, égrégores, etc.).
Pourquoi l'on a du mal à y croire
Au risque de ne pas me faire que des amis, voici le fond de ma pensée :
Ce domaine sert hélas d'échappatoire à beaucoup de personnes. Si la science est aussi critique envers l'ésotérisme, c'est en partie mérité : il faut toujours essayer, tester si cela fonctionne, par soi-même. La quasi-totalité des personnes dans ces milieux ont de nos jours abandonné ce goût de l'expérimentation. Pourtant, la magie, pratiquée sérieusement, donne des résultats ! Mais ne me croyez pas sur parole, testez par vous-même !
Arnaud Thuly cite notamment dans cet article une étude qui montre que plus d'une personne sur deux se disant mage, sorcière ou pratiquant dans le domaine ésotérique...n'ont jamais pratiqué !
Revenons à notre sujet d'origine, comment fonctionne concrètement la magie ?
L'exemple du Fakir et de la graine
Dans le livre, Papus conte ce témoignage d'une expérience avec un Fakir (un ascète soufi), rapporté par plusieurs personnes qu'il juge digne de foi, à trois années d'intervalle :
"On donne au fakir une graine quelconque qu'on a choisie soi-même. On apporte en même temps un peu de terre qu'on a prise chez soi et l'on met la graine dans la terre, sur les dalles de la salle à manger, par exemple. Le fakir, qui est absoluement nu, sauf un léger pagne, se place à un mètre environ du tas de terre, assis à l'orientale. Il fixe son regard sur la terre et peu à peu il pâlit et devient immobile, les bras étendus vers la graine. [...] Le fakir reste dans cette posture pendant une heure ou deux. Après ce temps, la plante a poussé d'un mètre ou d'un mètre et demi. Si l'on continue l'expérience, la plante dans l'espace de trois ou quatre heures se charge de fleurs, puis de fruits que l'on peut manger."
Papus explique que c'est la volonté que le fakir a utilisé qui permet de faire croître une plante de manière nettement plus rapide qu'à l'état naturel. Toutefois, ce n'est pas la simple énergie de la volonté humaine qui va faire pousser. Le fakir ne fait en réalité qu'agir sur la vie en sommeil dans la graine, en apportant une énergie vitale activant un processus qui n'a rien de surnaturel : l'acte magique ne va pas à l'encontre des lois fixes de la Nature.
Rien ne vous oblige à croire à cette expérience rapportée, mais elle a le mérite d'introduire ce qu'il y a de plus important pour réussir à manipuler les énergies.
L'action énergétique et les acteurs dans un acte magique
Papus commence à expliquer comment fonctionne l'expérience du fakir et introduit ainsi comment fonctionne dans la magie.
Il prend l'exemple de deux carosses, tirés par un cheval et dirigés par un cocher.
Pour le premier carrosse, très en forme :
L'équipage dans le carosse représente le fakir.
La cocher qui dirige l'attelage représente la volonté du fakir.
Le cheval représente sa force vitale.
La voiture désigne le corps.
Pour l'autre carrosse, il s'agit de la graine. Ce carrosse est très lourd pour un cheval trop jeune, maigre et faible. C'est la vie de la future plante, dans la graine. Le cocher lui est inexpérimenté et est endormi pour le moment : la graine n'est pas plantée et n'a pas commencé à croître.
Le premier équipage arrive facilement devant le second à la course. Alors pour être fair-play, voyant le cheval peiner à la tâche, le cocher du premier attelage (le fakir) va dételler son cheval vigoureux, pour l'atteler à l'autre carrosse en difficulté. Il réveille l'autre cocher endormi et le motive à faire son travail. Celui-ci s'active et commence à diriger son attelage. Le fakir, lui, prend les deux chevaux à la bride et les excite de la voix.
Avec cela, en un rien de temps (quatre heures), le circuit de course (l'évolution du végétal) qui aurait demandé un an de parcours par le mauvais carrosse (la croissance naturelle de la plante), va pouvoir terminer la course bien en avance (grâce à l'action magique du fakir).
Si vous n'aviez à retenir qu'une chose ce serait cela !
Etudier les Lois de la Nature
Ce que réalise le fakir, que cela puisse être réalisé ou non devant vos yeux, est le fruit d'années d'études et de pratiques.
Sans devoir vous allonger sur des planches à clous, ou faire des pratiques extrêmes, il est possible pour tout le monde d'obtenir de bons résultats avec du travail, sérieux et rigoureux.
Si vous voulez progresser, vous trouverez sur ce blog des articles pour démarrer vos études.
Mais pour avoir un premier résumé :
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